HISTOIRE DU KARATE SHOTOKAN
Le Shōtōkan-ryū (松濤館流) est un style d'art martial, qui fait partie du karaté-do. Il est issu de l'école Shorin ou Shōrin-ryū de maître Matsumura (1809-1896), qui a donné naissance, grâce à ses élèves, à de nombreux styles différents de karaté. L'un de ses élèves, appelé Gichin Funakoshi (1868-1957), devenu maître à son tour, développa son propre style et l'appela Shōtōkan. Les autres élèves de Matsumura, devenus maîtres à leur tour, développèrent d'autres styles de karaté comme Shito-ryū, Gōjū-ryū, Kyokushinkai, kenpō, Shinkai etc.
Né en 1868, Funakoshi vécut dans le district de Yamakawa-Chô sur l'île d'Okinawa. L'ère Meiji débutait, l'homme était alors très cultivé et de surcroît poète. Sensible au code moral de ses ancêtres, il observait rigoureusement les interdits d'autrefois, et considérait au vu de ces principes que le samouraï se doit en toute occasion de renvoyer une image impeccable.
Le maître Gichin Funakoshi est considéré, au Japon, comme le fondateur du karaté moderne.
Il fut l'un des premiers à promouvoir cet art martial et fut choisi afin de représenter le karate-dō lors de la première démonstration nationale d'athlétisme à Tokyo en 1922, sur invitation de Jigorō Kanō, fondateur du judo.
Avant de s'éteindre en 1957, il forma de nombreux élèves : Obata, Okuyama, Harada, Hironishi, Takagi, Ohshima, Nakayama, Nishiyama, Kase, Egami...
Mais c'est son fils Yoshitaka qui fut à l'origine du style tel qu'on le connaît désormais. Ce style est considéré comme l'un des plus puissants. Les coups de poings sont directs, les coups de pieds bas et les katas sont longs (comme dans le Shorin Ryu dont il est issu, mais en moins puissant, du fait de la suppression du travail du bassin et des hanches dans les déplacements. Cependant une scission est apparue avec la JKA (Japan Karate Association) en raison de plusieurs désaccords notamment quant aux adaptations sportives liées au karaté de compétition que Funakoshi père exécrait.
On peut donc dire qu'il existe plusieurs courants Shōtōkan, le versant traditionnel étant représenté entre autres par Tsutomu Ohshima (la famille Funakoshi lui a d'ailleurs confié la traduction du 2e livre du maître, Karate-dō kyohan, où pour la deuxième fois, la « main chinoise » est devenue la « voie de la main vide », les idéogrammes japonais « chinois » et « vide » ayant la même prononciation. Il s'agit certainement du meilleur livre du maître, le plus complet, fruit de nombreuses recherches où il livra la version définitive de sa voie de la main vide) qui prône un karaté proche de Funakoshi père.
Ce courant également appelé Shōtōkan Ohshima est représenté en France depuis 1964 par l'organisation France Shotokan.
Un autre Shōtōkan
important est celui de sensei Taiji Kase (1929-2004)
Car même si ce dernier a été rattaché à la JKA et a entraîné de grands champions et, malgré certaines positions identiques au fils Yoshitaka, notamment le kiba-dachi très large (dur pour les genoux), il a fini par développer dans un esprit traditionnel son propre style représenté en France entre autres par l'organisation IEKS (Institut d'enseignement du karaté-do Shotokan Ryu Kase Ha).
Le Shōtōkan de Hirokazu Kanazawa est actuellement un des héritages les plus marquants de l'histoire du karaté dont le style est teinté de tai-chi-chuan que le maître a parallèlement étudié.
Le positionnement du Sen'yuu karaté à été en 2020 de rejoindre la SKAI (shotokan karaté alliance international) fondé par Akita Shinji Sensei, 6 Dan, et instructeur en chef. Formé par Matsuda Senseï à Gifu, sa ville natale, puis par Katsunori Tsuyama à l'Université de Takushoku, Shinji Akita côtoya Nishiyama et Kanazawa Senseï. Ses amis universitaires étaient Naka Sensei (JKA), Taniyama Sensei (JKA) et Murakami Sensei (SKI).
Pendant cette période, il a fait de nombreuses compétitions (JKA et JKF) qui ont construite la base physique de sa technique de karaté.
La SKAI est une plate-forme pour Karate-ka afin d' élargir leurs connaissances, pour le réseautage et l'échange d'informations. Il permet à ses membres d'accéder à des événements spéciaux comme des stages et des tournois nationaux et internationaux. Bénéficiant de conseils techniques, de normes de notation et d'un programme, les membres sont en mesure d'obtenir une notation internationalement reconnue.
La vision de Sensei Akita Shinji celle d'une alliance mondiale d'associations et de clubs de karaté Shotokan, dont le seul objectif est de défendre les disciplines et les traditions du karaté-do tout en mettant l'excellence technique et l'esprit avant la popularité, les raccourcis, la renommée et la récompense matérielle."